La sarbacane handisport est une discipline sportive de précision accessible à tous les niveaux de handicap moteur.
Le principe est simple : projeter, par la force du souffle, des fléchettes légères à travers un tube (la sarbacane), en visant une cible placée à une distance déterminée.

Sport inclusif, il peut être pratiqué à titre loisir, éducatif, rééducatif ou compétitif.
Il développe la concentration, la maîtrise du souffle et la coordination, tout en étant adapté grâce à du matériel modulable (trépied, support, déclencheur).

Les règles principales

• Distance de tir : 2,50 m à 10 m selon le niveau de pratique et les capacités des sportifs.
• Matériel :
  • Sarbacane de 120 cm maximum,
  • Fléchettes standardisées (longueur et poids fixés par la FFH),
  • Support possible (trépied, appui, fixation adaptée).
• Cible : semblable à une cible de tir à l’arc, généralement de 17 cm de diamètre avec zones de points concentriques.
• Déroulement d’un match :
  • Chaque joueur tire un nombre déterminé de volées (séries de fléchettes),
  • Les scores sont calculés en additionnant les points obtenus sur la cible,
  • Le vainqueur est celui qui totalise le plus grand nombre de points.
• Assistance : autorisée uniquement pour positionner ou stabiliser le matériel, jamais pour souffler à la place du sportif.

Les classifications en sarbacane handisport

Afin d’assurer une équité entre les participants et de prendre en compte la diversité des situations de handicap, la sarbacane handisport est organisée en plusieurs catégories de classification fonctionnelle.
Ces classifications ne sont pas basées sur la pathologie, mais sur les capacités motrices et la manière dont le sportif peut utiliser son matériel.

1. Catégorie « Debout » (ou sans appui matériel)

• Athlètes capables de tenir et d’utiliser la sarbacane directement sans support.
• Ils disposent généralement d’une autonomie suffisante pour positionner le tube, gérer leur souffle et viser la cible sans assistance technique.
• Cela concerne par exemple certains sportifs avec un handicap moteur léger, une amputation, ou une limitation de mobilité non sévère.

2. Catégorie « Appui sur trépied »

• Athlètes ayant besoin d’un support fixe pour maintenir la sarbacane.
• La sarbacane est placée sur un trépied réglable qui permet de stabiliser le tube et de viser avec plus de précision.
• Le sportif n’a alors plus qu’à gérer l’alignement de son souffle et la direction, sans avoir à porter le poids de la sarbacane.
• Cette catégorie inclut de nombreux pratiquants ayant une faiblesse musculaire au niveau du tronc ou des membres supérieurs.

3. Catégorie « Soufflerie avec assistance »

• Athlètes qui ne peuvent pas porter ou positionner la sarbacane par eux-mêmes.
• Ils utilisent un dispositif technique adapté : la sarbacane est fixée sur un trépied ou sur un support articulé, et une aide humaine peut intervenir pour positionner le matériel sous le contrôle du sportif.
• Le tir reste entièrement réalisé par le souffle de l’athlète, garantissant que l’effort sportif provient bien de lui.
• Cette catégorie concerne notamment les personnes atteintes de paralysie sévère, de myopathie ou de tétraplégie.

4. Catégorie « Soufflerie assistée – avec déclencheur »

• Athlètes dont la capacité respiratoire est très limitée.
• L’usage d’un dispositif de déclenchement pneumatique ou électronique est autorisé.
• Dans ce cas, le sportif peut activer le tir par une faible pression d’air ou grâce à un système adapté à ses capacités (contacteur, interrupteur, etc.).
• Cette classification permet l’inclusion de personnes ayant des atteintes respiratoires sévères ou une très faible autonomie motrice.

COMPETITION NIVEAU DEPARTEMENTAL ET REGIONAL

Au niveau départemental ou régional, les pratiquants sont réparti en trois catégorie de point: POTENCE et SANS POTENCE.
Il ce peut donc qu’au sain d’une catégorie il y ai des handicaps divers et varié.

La sarbacane handisport est un sport accessible, équitable et valorisant, qui met en avant la concentration, la précision et le contrôle du souffle, plutôt que la force physique. Grâce à ses classifications fonctionnelles, elle permet à un large public d’y participer, depuis les sportifs avec un handicap moteur léger jusqu’aux personnes en situation de grande dépendance.
Elle représente un formidable outil de rééducation, de plaisir et de compétition, et illustre parfaitement l’esprit du handisport : adapter le sport à la personne, et non l’inverse.